Édition du Tamaris, 1971
Cabedita, Collection Archives vivantes, 1996
Aucune traduction
Comme Martin dans le Jardin des Oliviers, Gérard se rend compte qu’il n’a plus la foi nécessaire pour accomplir son ministère. Le jour où il rencontre Nathalie qu’il a aimée adolescent, il prend la décision d’abandonner sa soutane. Il quitte le village dont il était le curé au grand scandale de ses ouailles. Commencent alors les questions, les interrogations, aussi bien de sa part, sur sa foi et le bien-fondé de sa décision que de la part de Nathalie qui a été mariée et divorcée, qui hésite à faire ménage commun, surtout avec un prêtre défroqué. De longs monologues intérieurs, des lettres à Paul, l’ami prêtre de Gérard, finiront par les convaincre tous les deux qu’ils sont faits l’un pour l’autre.. Leur voyage de noces les mène à Venise où Gérard est fasciné par la fresque de Simone Martini, le Condottiere Guidoriccio da Fogliano jusqu’à s’identifier à ce personnage « qui s’en va seul vers le néant..».
Lorsque naît leur enfant, Gérard qui n’a plus revu Paul depuis plusieurs années, lui demande de baptiser leur petite fille. Paul dira : «Je voudrais que tu aies la force de porter ta faute sans remords. Ton devoir maintenant c’est de rendre heureuses ces deux vies qui dépendent de toi » ; plus loin : « il n’y a pas d’enfer pour ceux qui témoignent humblement de l’existence de Dieu ».
Vatican II a poussé de nombreux prêtres à quitter l’église ; ceux-ci ont beaucoup intéressé Maurice Zermatten . C’est l’histoire de l’un de ces prêtres qu’il nous conte ici.
Le 2 mars 1970 il écrit dans son Journal : " Une réalité douloureuse depuis la fin du Concile Vatican II : innombrables sont les prêtres qui jettent leur soutane aux orties…. Le journal parisien Le Monde donnait l’autre jour un chiffre terrifiant : 29 000…. 29 000 déserteurs… En suivre un dans la foule…Le suivre pas à pas…"