Maurice Zermatten: Contes et Légendes dans le contexte d'une œuvre protéiforme. Kevin Quinodoz, La Liseuse, Sion

Le conteur a prononcé ses derniers mots, la « veillée » s’achève, le temps de prendre congé des fées et de leur « Vieux Pays » est arrivé.

Alors que ce mélange de merveilleux chrétien et païen s’évapore peu à peu, le lecteur s’interroge sans doute sur les intentions qui ont mené Maurice Zermatten à consacrer la dernière partie de sa vie à l’écriture de ces Contes et légendes.

Il peut en effet paraître surprenant que cet auteur connu et salué pour ses romans et la profondeur psychologique de ses personnages s’adonne à l’écriture de contes mettant en scène, dans un format bref, des protagonistes aux profils souvent stéréotypés. Cette écriture relève pourtant bien d’un véritable choix esthétique et répond à des motivations mémorielles de l'auteur, dernier témoin d'une période où la veillée joauit un rôle social crucial.